La Fuite des Réfugiés Burkinabè
Dans le nord de la Côte d’Ivoire, les réfugiés du Burkina Faso fuient des menaces persistantes. Les attaques jihadistes, qui ensanglantent le pays, ainsi que les exactions des supplétifs civils de l’armée visent en particulier l’ethnie peul. Ces témoignages poignants illustrent le désespoir et la souffrance des victimes de conflits.
Des Récits Éprouvants
Ami G., une femme de l’ethnie mossi, se remémore le jour tragique où des hommes armés ont attaqué son village près de Titao. « C’était un jour de baptême. Tout d’un coup, nous avons entendu des coups de feu. Les jihadistes ont tué tous nos maris », raconte-t-elle, les larmes aux yeux. Avec ses six enfants, elle a fui, laissant tout derrière elle. Dans ses mots, elle décrit une guerre où même les enfants ne sont pas épargnés.
Les Conséquences de la Violence
Les atrocités commises par les groupes jihadistes ont causé plus de 26 000 âmes perdues au Burkina Faso depuis 2015. Selon l’ONG ACLED, les violences ont déplacé plus de deux millions de personnes. Les témoignages tels que ceux d’Adama M. et d’Abdoulaye D. révèlent un tableau tragique des meurtres et pillages. Abdoulaye, âgé de 79 ans, raconte comment il a perdu ses deux fils, soulignant la transformation du Burkina en un lieu de terreur et de désespoir.
Les réfugiés, tels qu’Ami, trouvent refuge en Côte d’Ivoire, mais même là, ils se battent pour obtenir le statut de réfugié. Le témoignage d’Ami, partagé avec l’AFP, nous alerte sur la nécessité d’une attention humanitaire pour ces personnes déplacées, qui aspirent simplement à trouver la paix.