Une Pratique Traditionnelle en Évolution
Au Sénégal, l’aquaculture est une activité ancienne, mais elle n’a jamais atteint son plein potentiel. Malgré la création d’une agence dédiée en 2006, le secteur ne contribue qu’à environ 1% de la production halieutique du pays. Les défis sont nombreux, allant d’un manque de connaissances jusqu’à la difficulté d’approvisionnement en aliments de qualité pour les poissons d’élevage.
Impact de la Surpêche sur la Biodiversité
La situation de la pêche traditionnelle au Sénégal est alarmante. La production de poisson, qui constitue plus de 70% des apports en protéines, diminue fortement à cause de la surpêche et du réchauffement climatique. Entre 2012 et 2019, le volume des captures a chuté de 58%. Cette crise alimentaire pousse de nombreux pêcheurs à envisager des solutions alternatives, comme l’aquaculture, même si beaucoup d’entre eux restent sceptiques quant à cette approche.
Vers une Souveraineté Alimentaire
Les autorités, conscientes de ce besoin urgent, essaient de promouvoir l’aquaculture non seulement comme une alternative à la pêche, mais aussi comme un moyen d’atteindre la souveraineté alimentaire. La ministre de la pêche, Fatou Diouf, a récemment exprimé l’objectif que l’aquaculture contribue significativamente à la production marine du Sénégal. En 2032, le pays espère atteindre une production de 65 000 tonnes, créant ainsi des milliers d’emplois. Les ambitions sont grandes, mais seront-elles réalisées ? C’est ce que nous devons espérer pour le bien de l’économie locale et de la biodiversité.