Introduction
L’espace médiatique sénégalais est devenu un terrain fertile pour toutes sortes d’usurpations d’identité et de comportements peu professionnels. Les professionnels de l’information et de la communication semblent parfois faire preuve de complaisance et de laxisme, ouvrant la porte à des individus sans foi ni loi. En conséquence, des personnes convaincues que parler fort suffit pour avoir raison se sont imposées comme influenceurs de l’opinion publique.
Les Dérives Médiatiques
À mesure que le paysage médiatique sénégalais évolue, nous assistons à une diminution de la qualité au profit de la quantité. Les plateaux de télévision et de radio se transforment en rings où les hurlements remplacent les débats constructifs. Il devient de plus en plus difficile pour nombre d’entre nous de tolérer des « émissions » dont la toxicité contribue à un appauvrissement moral collectif.
La Question Essentielle
La question « qui paye les chroniqueurs? » se pose avec acuité dans ce contexte. La maxime « qui paye commande » s’applique ici : il est crucial de savoir qui paye, comment, et dans quel but. L’information étant un pouvoir, il est impératif de définir les limites et les conditions d’exercice des métiers qui permettent de manipuler ce pouvoir. Les sujets liés aux croyances, mœurs et valeurs sociales doivent être scrupuleusement encadrés pour éviter des dérives dangereuses.
Conclusion
En conclusion, la protection de l’honneur et de la vie privée des citoyens est essentielle. La liberté d’expression ne doit pas devenir une licence pour agresser. Les influences négatives des mauvais « influenceurs » et insulteurs doivent être stoppées. Le débat public nécessite des professionnels capables de rendre leurs idées intelligibles sans nuire à autrui. Il est temps de restaurer la dignité et l’éthique dans le paysage médiatique sénégalais.